Déborder Bolloré
12,00 

En 2024, plusieurs collectifs ont désigné Vincent Bolloré comme cible d’une campagne appelant à « désarmer » son empire. C’est en regard de cette dynamique, et en emboîtant le pas aux libraires antifascistes que nous, éditeurices indépendant·es, décidons de publier ce livre. Face au libéralisme autoritaire, qui se présente sous la forme de grands groupes éditoriaux- médiatiques en compétition, il nous faut penser notre multiplicité, nos spécificités et nos modes d’intervention. Contre la concentration, il nous faut penser la dispersion.

Avec les contributions de : Bakonet Jackonet, Alexandre Balcaen et Jérôme LeGlatin, Jean-Yves Mollier, Valentine Robert Gilabert, Florent Massot, Antoine Pecqueur, Amzat Boukari-Yabara, Pascale Obolo, Le Comité éditorial des éditions du bout de la ville, Clara Pacotte, LABo–Libraires Anti-Bolloré, Soazic Courbet, Arnaud Frossard et Julie Wargon, Tristan Garcia et Charles Sarraute, Clara Laspalas et Danièle Kergoat, Karine Solene Espineira, Thierry Discepolo, Les Soulèvements de la terre.

L'utopie maintenant !
22,00 

Il est courant de voir dans les évènements climatiques extrêmes, toujours plus fréquents, les signes avant-coureurs d’un « effondrement » de l’environnement et des sociétés face auquel nous n’aurions d’autres perspectives que l’écologie des petits gestes, la « résilience », le technosolutionnisme ou l’éco-anxiété généralisée. Et si le mouvement climat a pris ces dernières années une ampleur nouvelle, il reste enfermé dans une vision réformiste de l’action politique qui le condamne à l’impuissance.

Cet état de fait n’est pourtant pas une fatalité. Parce que le désastre n’est pas un évènement extraordinaire et inéluctable, mais notre condition présente, il est possible de retrouver prise sur le cours des choses : par la lutte contre les frontières et les infrastructures du capitalisme ; par la réappropriation des moyens de subsistance et l’expérimentation de nouveaux agencements sociotechniques ; par la solidarité avec les réfugié·es et toutes celles et ceux dont la vie est impactée par le désastre ; enfin, par l’élaboration de nouveaux imaginaires politiques, fondés sur le soin et la générosité.

C’est une telle perspective que, depuis une dizaine d’année maintenant, le collectif Out of the Woods s’est attelé à développer. Les textes regroupés ici par thématiques (frontières, natures, futurs, stratégies) fournissent les outils pour penser une réponse à la hauteur du danger : un communisme de désastre qui ne cède pas aux sirènes du nihilisme mais se construit, collectivement, à partir de situations locales et concrètes : l’utopie maintenant !

Rattachements
7,50 
Ces dernières années, l’actualité environnementale a mis l’écologie au centre du débat politique. De eXtinction Rebellion à Greta Thunberg en passant par les marches pour le climat, un nouveau mouvement écologiste a vu le jour. Ce n’est la que la partie émergée de l’iceberg. Souterrainement, d’autres formes de lutte, qui sont tout autant de formes de vie, s’expérimentent localement, sur certains territoires menacés par des projets écocides. Dans ce texte vivifiant, les membres du collectif Dispositions élaborent une autre approche de la question écologique. Face au désastre, il ne s’agit pas de se restreindre à quelques petits gestes, individuels et sans conséquences, ni de prôner une gestion étatique ou cybernétique de la catastrophe. Plutôt qu’une « écologie de l’absence », condamnée à l’impuissance en ce qu’elle considère l’homme comme séparé de la « nature », il s’agit de comprendre les relations d’entraide, de réciprocité, mais aussi de conflit qui existent entre les choses, les êtres et les mondes, afin d’en prendre soin, et de les faire grandir.
Technologies radicales
28,00 

Smartphone, smart home, smart city ; fabrication numérique ; cryptomonnaies et organisations autonomes distribuées ; automatisation, apprentissage automatique et intelligence artificielle… Apparues au cours de ces deux dernières décennies, ces technologies font désormais partie de notre vie quotidienne. Leur fonctionnement, pourtant, demeure souvent obscur et mal compris – même pour celles qui nous paraissent les plus familières.

Adam Greenfield les décortique, l’une après l’autre, avec méthode, rigueur et clarté. Il expose leurs fondements idéologiques, détaille leur fonctionnement, défait les discours et les arguments qui président à leur expansion, dissipe les espoirs et les rêves d’émancipation qu’elles charrient et examine, à l’échelle des individus comme à l’échelle des sociétés, les conséquences de leur diffusion et de leur adoption massives.

Car si « le but d’un système est ce qu’il fait », la question n’est pas alors de savoir ce qu’elles pourraient faire, mais ce qu’elles font réellement. Et dès lors que nous jugeons les technologies à l’aune de leurs conséquences politiques, sociales et écologiques concrètes, il devient clair que celles-ci, loin d’êtres neutres, contribuent au contraire à renforcer les structures de domination existantes, et qu’une politique véritablement émancipatrice doit prendre au sérieux la question technique. « Une époque de technologies radicales exige une génération de technologues radicaux ».